Quel est pâle et morose
Cet enfant de cinq ans
Jadis aux joues roses,
Et les yeux brillants,
le plus jeune de ses frères.
Abandonné cruellement
Par une mère
Aveuglée par la matière
Ne chérissant que l'argent
Et les brillants.
Quel est triste et pitoyable
Cet enfant sans mère,
Privé trop tôt
Des sourires affectueux
De cette tendre créature
Que le Dieu Miséricordieux
Dans sa sage conception de la nature
A donné à tous les enfants,
Pour les bercer et les serrer
Contre une chaude poitrine
Où l'on sent le battement enchanteur
D'un coeur de mère...
L'innocence de ses gestes et paroles
N'a d'égal que la profonde tristesse
Qui assombrit son sourire angélique,
Voile son regard,
Et ternit l'éclat de ses yeux.
Il vit et respire , peut-on dire,
Il joue comme tous les enfants,
Peut-être...
Mais personne n'appréhende
Ce que cet enfant ressent
Au plus profond de son être!
Nul ne perçoit ses soupirs
Et les larmes souterraines
Qu'aucun scaner ne peut découvrir.
Quelque chose lui manque sur cette terre
C'est l'AMOUR D'UNE MèRE....