A l'ombre du vieil olivier
Sur la rive gauche de l'oued Rdom,
Là, où le fqih Ba Al venait prier,
Simo rencontrait la jolie Ftom
Tous les vendredis de la semaine.
Ils avaient quinze et treize ans à peine.
Ils parlaient très peu
Mais étaient là,toujours, tous les deux,
A se regarder sans cesse et à sourire,
Sans jamais savoir quoi se dire.
Et vint ce jour fatal où le père
De Ftom, de retour du Haut Rhin
Ramena, avec lui, la fille et la mère.
Resté seul,avec son chagrin,
Simo a continué, toutes les semaines,
A se rendre sous le vieil olivier,
En solitaire, pour chanter sa peine,
Avec, à la main, une fleur de laurier,
Fleur qu'il cueillait sur les bords du Rdom
Pour l'offrir à Ttom.