C'est le matin, Med erre dans la campagne
Il regarde sans mot dire,
Le paysage triste et dénudé,
D'un hiver sans pluie,
Des arbres dégarnis,
Des branches sans feuilles et sans vie,
Une terre assoiffée et fissurée
Laissant voir ses entrailles.
Des oiseaux essouflés
Explorent la campagne morte
A la recherche d'un point d'eau.
Malédiction? Colère de Dieu?
Des fellahs, les traits tirés,
Les pieds nus et les habits retournés
Implorent la clémence divine
dans des prières rogatoires.
Seul, au fond de la vallée,
Morne et désemparé
Comme ces fellahs,
Et comme ces oiseaux
Med est là
Immobile
Les yeux au ciel...
Il implore Dieu, à son tour
En silence,
Mais avec la même piété,
La même ferveur et la même déférence.
Il l'implore pour qu'il arrose son coeur
Assoiffé ,et lui rende sa sève d'amour.